Des styles d’hébergements assez différents
La première chose qu’il faut savoir lorsque l’on parle de gîtes et de chambres d’hôtes, c’est qu’ils sont souvent confondus du fait de leur typicité à la campagne ou dans les zones rurales en général. Ce point commun ne doit pas vous troubler pour autant : les gîtes et les chambres d’hôtes constituent deux réalités assez différentes.
C’est notamment lorsqu’il s’agit de comparer les prestations proposées qu’il est facile d’identifier des différences notables entre ces deux types d’hébergement.
D’un côté, il y a le gîte : la plupart du temps, c’est une maison, parfois un appartement, qui sera meublé et tout équipé et où vous serez en totale indépendance, comme si vous étiez chez vous ou dans une résidence secondaire.
À l’inverse, une chambre d’hôte porte bien son nom : ce sera uniquement une chambre qui vous sera aménagée, et ce chez l’habitant qui vit lui aussi sur les lieux. En général, le propriétaire résidera aussi sur les lieux même pendant votre séjour.
Des prestations pas nécessairement similaires
Les prestations fournies avec les gîtes et les chambres d’hôtes peuvent varier.
Par exemple, lorsque vous faites le choix d’une chambre d’hôte, en général, le petit déjeuner ainsi que le linge de maison seront fournis. À l’inverse, le linge de maison est souvent en option lors de la location d’un gîte. Les gîtes ne sont pas tenus non plus de fournir le petit déjeuner.
Le gérant d’une chambre d’hôtes peut également choisir de fournir les repas, qui sont parfois appelés « tables d’hôtes » et qui contribuent à renforcer l’esprit authentique véhiculé par les propriétaires. Bien évidemment, une table d’hôtes ne s’apparente pas à un restaurant, c’est un service complémentaire à l’hébergement en lui-même, réservé uniquement aux personnes qui louent la chambre d’hôte.
Des divergences au niveau des classements et des labels
Si l’on s’attarde au point de vue légal, les gîtes sont classés comme des meublés de tourisme (type d’hébergement touristique destinée à une clientèle de passage qui effectue un séjour de quelques journées, sur la base d’une location forfaitaire de courte durée). Par conséquent, ils peuvent être classés de 1 à 5 étoiles en fonction de leur niveau de confort, de l’accueil, etc.
Ce classement reste valide pour une durée de 5 ans et est basé sur une démarche volontaire. Il est réalisé à la requête du responsable, sur pas moins de 112 critères répartis en quatre catégories (équipements, services à la clientèle, accessibilité et développement durable). Il faut aussi savoir que l’adhésion à un label de type Gîtes de France leur est également possible mais n’est bien-sûr pas obligatoire.
Les chambres d’hôtes, de leur côté, ne sont pas classées selon un système officiel d’étoiles. Cependant, il est toujours possible pour des organismes privés de leur attribuer un ou plusieurs labels de qualité.
Une réglementation différente et adaptée à chaque structure
Les gîtes étant considérés comme des meublés de tourisme, ils sont prévus pour accueillir entre 2 et 15 personnes. Au-delà de 15 personnes, ils sont soumis aux obligations des établissements recevant du public pour ce qui touche aux normes de sécurité et d’accessibilité.
Les locataires doivent être les usagers exclusifs du lieu lors de leur séjour, et les lieux ne sont pas censés comporter ni accueil ni hall de réception, ni services ni équipements communs.
À noter que les gîtes sont aussi soumis à la réglementation relative aux locations saisonnières meublées. Cela leur impose d’autres obligations que je ne détaillerai pas dans cet article.
Les chambres d’hôtes, quant à elles, sont aussi soumises à des régulations. Par exemple, le propriétaire ne peut pas proposer plus de 5 chambres ni accueillir plus de 15 personnes à la fois au sein de son bien. On note aussi des contraintes imposées notamment pour le confort des clients : les chambres doivent mesurer au minimum 9m² et doivent disposer d’une hauteur sous plafond de 2m20 minimum. Chaque chambre doit aussi disposer d’un accès, qu’il soit direct ou non, à une salle de bain ainsi qu’à des sanitaires.
Le propriétaire doit aussi être totalement transparent sur les prix : ils doivent être affichés à l’extérieur, à l’intérieur ainsi que dans chaque chambre du bien.
En cas de non-respect de ces règles, le loueur s’expose à une amende.